lundi 6 novembre 2017

PETITES PENSÉES EN VOYAGE


Dans les pas de Darwin

Au cours de la partie française de notre voyage  nous avons traversé différents paysages : côtes bretonnes, bocages, landes, forêts de résineux, de feuillus,… C’était l’occasion de montrer aux enfants les différents animaux qui les occupent. Si quelques mammifères se laissent apercevoir, l’observation des oiseaux reste la plus facile. Un petit jeu s’est ainsi installé : le premier qui repère une buse dans le ciel, un faucon perché sur un fil ou un héron dans un pré a gagné.



En Brenne, règne une ambiance naturaliste. Nous allions d’un observatoire à l’autre. Nous croisions des gens équipés de jumelles, longues-vues et autres appareils photos imposants. Nous partagions nos observations. Cette fois le jeu n’est plus de repérer les oiseaux mais de les reconnaître. L’Aigrette garzette c’est facile. Le Grèbe huppé c’est déjà plus difficile.


Comme les enfants m’empruntaient sans cesse mes jumelles, nous leur en avons offert chacun une paire avant le grand départ. Avant chaque visite, ils les préparent : c’est important.

Nous avons pris l’avion : autre pays, autre continent, autre hémisphère. Quito est une capitale : il y a peu d’oiseaux, mais les enfants ont déjà remarqué que les pigeons n’étaient pas les mêmes !

Un autre avion et nous voilà aux Galapagos. Les enfants ont assisté à un spectacle dont ils ont pris la mesure. Ce monde est bien réel, il n’existe pas que dans les livres, à la télévision ou sur internet. Il y a la proximité des otaries, des iguanes marins, des tortues, des pélicans,… Mais aussi sans cesse un nouvel animal que nous ne connaissions pas. Une première notion de biodiversité.



Dès le lendemain de notre retour des Galapagos, le réseau de relations fait son travail. Mis en contact par Marco, nous allons à la réserve d’Antisana avec Sergio et Nivia. Tous les trois sont vétérinaires et enseignants à l’université de Quito. Nivia fait du terrain dans la réserve et Sergio a des contacts avec les gardes : nous comprenons que notre venue est facilitée. A peine entrés dans la réserve, le mythe des Andes est là : le Condor ! En fait, cinq en train de manger une carcasse. Ils décollent et planent au-dessus de nos têtes. C’est beau un mythe en vrai…
Après c’est une séance de coche ornitho : Ibis des Andes, Caracaras, divers rapaces, foulques, canards,… Et pour les mammifères : Cerf des Andes par dizaines.



Nivia travaille en écologie et elle commence une étude sur les cormorans. Apprenant le sujet de mon master et mon travail sur ls oiseaux marins, elle m’invite sur son terrain. Sa problématique est centrée sur la pollution d’un lac proche d’Ibarra et le portage de bactéries antibiorésistantes par les oiseaux le fréquentant.
Je dois partir un soir rejoindre l’équipe pour travailler de nuit. Les jours précédents, Fanch me demande de l’emmener. Je lui explique que ce n’est pas possible, ce n’est pas une promenade…
Finalement, au dernier moment je lui dis de s’habiller et de venir avec nous. Dans la voiture nous lui parlerons de la théorie de l’évolution – aux Galapagos on parle beaucoup de Darwin – de l’antibiorésistance, des changements globaux,... Il pose pleins de questions. Cela fait beaucoup d’informations pour un petit garçon. Qu’importe, il est dans la science pour de vrai !

Après la visite du laboratoire de terrain, nous embarquons sur un petit bateau pour repérer les oiseaux à la lampe frontale. Nous verrons de près de très nombreuses aigrettes, des cormorans et des foulques.



Une équipe capture des oiseaux (aigrettes, cormorans, canards, foulques,… ). Au laboratoire différentes mesures et prélèvements sont réalisés. Je fais les prises de sang. Fanch pose des bagues aux oiseaux, aide à les relâcher et passe un bon moment au microscope à chercher des parasites.


Voilà les premiers pas naturalistes des enfants et l’initiation à la biologie pour Fanch. Certaines visites et le travail de terrain ont été possibles grâce au réseau vétérinaire.
Maintenant, Fanch veut être vétérinaire. Lylwenn me dit qu’elle aussi. Faut-il être corporatiste !?
Maintenant, ils veulent voir les choses en vrai. Et en grand : baleines, sardine run, éléphants,...

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