Lundi 4 décembre
De Puyo à Cuenca
Un p'tit détour par Los Angeles ?!
Les messages de prévention rencontrés en bord de route !
Nous sommes repartis sur la route avec une envie de pédaler toute
neuve. La route est belle, presque plate (inespérée ici!) mais il
fait chaud en titi ! On cuit littéralement sous un soleil de
plomb. Mais heureusement, nous entrons dans l’ère des belles
rencontres :
1 – Les filles
Une voiture nous double et s’arrête quelques mètres plus loin.
Deux jeunes filles en descendent en nous interpellant « Hello,
vous êtes la Happy Family ! ». Heu, non ? !
« Ah bon, nous attendons une famille qui voyage à vélo avec
des enfants, ils arrivent de Macas ». Ni une, ni deux, nous
leur laissons notre n° de téléphone qu’elles transmettront à la
« Happy Family ». Quelques heures plus tard, nous
recevons un message de Sebastian, le papa de la «Happy Family »,
RDV est pris avec eux dans quelques jours à Macas où ils se
trouvent toujours. Merci les filles !
2
– Chez Charito
Nid du fameux "Oro Pendula" |
Le Cotopaxi ! |
Entre Puyo et Macas, c’est simple, nous n’avons croisé quasiment
aucun village… sauf celui de Charito ! Nous y arrivons en
toute fin de journée (à la fraîche !) après plus de 65 km dans
les jambes et une température extérieure qui frôle les 35°. Nous
demandons aux gens que nous croisons si il y a un endroit pour
dormir. Ils nous indiquent un petit restau genre paillote en retrait
de la route et nous sommes accueillis par Charito avec beaucoup de
gentillesse ! Elle nous propose tout simplement de monter la
tente … à l’intérieur de son restaurant ! Après le dîner,
nous poussons donc toutes les tables et installons la tente au beau
milieu de la salle ! La tente est retenue par des ficelles
attachées aux vélos, eux aussi installés à l’intérieur !
De nombreux voisins viendront jeter un coup d’oeil ! Après
une chaude nuit, nous repartons au petit matin après un solide petit
déjeuner pour rejoindre Macas ! Merci beaucoup Charito, nous
n’oublierons pas cette nuit insolite !
3-
Chez Gustavo
Sur la route de Macas, nous échangeons quelques messages avec
Sebastian qui nous indique qu’ils dorment dans un village situé à
quelques kms de Macas. Il y a de la place pour nous ! Mais au
vu de la température et du kilométrage, nous décidons de chercher
un hôtel à Macas et de les retrouver seulement demain. En cherchant
l’hôtel, nous sommes interpellés par une jeune femme avec une
petite fille qui nous crie qu’elle est une amie de Sebastian :
voici Liz et Sarah ! Nous rencontrerons par la suite le reste de
la famille Ismael et Matheo !
Elle nous informe que Sebastian et sa famille sont en ville chez un
ami. Elle nous propose d’y aller et que nous pourrons sûrement y
dormir. Nous arrivons devant une jolie maison proche d’un parc
arboré, un havre de paix. De nombreuses personnes s’y trouvent
déjà ! Voici Gustavo, le propriétaire des lieux !
La maison de Gustavo...
C'est une maison bleue ...
... ceux qui vivent là ont jeté la clé !
Nous sommes accueillis comme si nous étions des amis de longue date,
ça nous fait chaud au cœur, nous nous sentons tout de suite à
l’aise. Aucun problème pour s’installer ici quelques jours et
prendre du repos ! Voici ce que nous appellerons par la suite
(pour plaisanter) : le piège de Macas – tellement bien qu’il
est très difficile d’en partir ! La Happy Family a tenté
plusieurs fois d’en partir sans succès ;-)
Nous y passerons une semaine, au menu : promenades reposantes,
cuisine entre amis (surtout des desserts : Viva la panettone !
), atelier de poterie (Merci Hugo!), balades en forêt, cervezas et
pastas, fous rires en tout genre, baignade dans le Rio … La vie
est belle !
Merci Hugo pour l'atelier de poterie !
Greg, méga concentré sur son colibri
La flûte des enfants !
Le colibri de Greg (si si regardez bien !)
Dans une communauté agro-touristique dans la forêt tropicale !
Cuisine entre amis ... plaisir d'être ensemble !
Abuelo Gustavo, merci merci merci d’avoir pris soin de notre
famille, de nous avoir accueillis comme des membres de la tienne !
Nous emportons avec nous une part de Macas, inoubliable ! Nous
t’attendons en France à notre retour !
Chers amis, nous n’oublierons pas ces moments de bonheur simple que
nous avons partagés avec vous, nous garderons ces pépites
précieusement comme un trésor inestimable !
Au détour de Macas, à la nuit tombée, nous festoyons quelque peu
avant de rentrer et c’est avec étonnement que nous voyons
débarquer sur la route un grand cyclo, visiblement éprouvé par sa
journée. Voici William, voyageur colombien en route pour le Brésil !
Qu’à cela ne tienne, il y a de la place pour lui chez Gustavo !
Nous repartirons sur la route en sa compagnie jusqu’à
Cuenca (voire plus, l’histoire nous le dira !).
Mais revenons à la route, superbe, sauvage, ET indomptable pour les
pauvres cyclos que nous sommes. Nous abandonnerons la bataille après
5 heures de pédalage et seulement 15 km au compteur dans une pente
qui frôle constamment les 15-20 % et une température de 30 °.
Nous tentons pour la première fois le stop, avec 2 tandems, autant
vous dire que le challenge est grand ! Mais pas autant que la
générosité des Equatoriens. Premier pick-up et c’est gagné !
Juana et Diego nous embarquent avec tout notre paquetage pour franchir
les murs escarpés qui nous séparent de notre prochaine
destination ! La vue est vertigineuse et le combat contre la
route décidément perdu d’avance ! Merci à vous pour cette
échappée belle !
5
– Nos sauveurs, los Bomberos !
Qui n’a jamais fantasmé sur les pompiers ??? !!! Hé les
copines, je vous vois déjà l’oeil brillant ! Ah l’uniforme,
le camion, … Bon, je sens derrière mon dos Greg qui grogne alors
j’arrête (ne vous inquiétez pas les filles, je vous en dirais
plus quand on se verra !)
Nous demanderons l’hospitalité (jamais refusée) à plusieurs
reprises et dormirons dans la caserne. Il y a même une barre pour
descendre 2 étages plus bas POUR DE VRAI !
Merci à vous los Bomberos, courage et fierté !
6
– Cesar et la Radio de Sevilla
C’est dans une pizzeria que nous faisons la connaissance de Cesar
qui anime une radio locale. Rapidement, il nous propose de venir
raconter notre aventure le lendemain au studio. On hésite, notre
espagnol est loin d’être parfait et notre compréhension
imprécise. Tant pis, advienne que pourra, l’occasion est trop
belle !
Le lendemain, nous voilà assis dans le studio, un, dos, tres, c’est parti pour l’interview… On vous laisse découvrir en images nos prouesses orales et surtout notre fierté lorsque Fanch prend la parole est répond aux questions qu’on lui pose sans se démonter ! Magnifique expérience !
Conclusion :
Il est difficile pour nous de rapporter tous les gestes, sourires,
encouragements qui nous accompagnent au quotidien, mais pour tout
ceux qui s’y reconnaîtront, sachez que chacun des échanges du
plus petit au plus grand, du plus anodin au plus significatif, nous
touche au plus profond de nous même et constitue l’essence même
qui nous permet d’avancer lorsque nous sommes épuisés, à sourire
lorsque nos mâchoires sont serrées, à respirer lorsque l’air nous
manque, à aimer la route et encore plus la vie, à savourer chaque
instant … Muchas gracias ! Ama la vida !
Anecdote
« banana split » :
- Devinez où on a retrouvé les piquets de la tente ? Dans le
sac à dos de Greg !
- Une spéciale pour les filles : les garçons ici, et
particulièrement les Colombiens, rajoute souvent à la fin de leur
phrase « Mi Amor », quand ils s’adressent à une femme
(peu importe l’âge d’ailleurs) ! Je m’y habituerai
bien !!!
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