Nous profitons de quelques jours de repos à Cuenca, ville
bucolique, avec un charme fou ! Nous déambulons dans les rues du
centre historique avec les yeux grands ouverts ! C'est magnifique,
mais on vous laisse découvrir :
Vu sur la route !
On nous a conseillé d'aller visiter le parc national Cajas, au
nord est de Cuenca. Nous partons donc en bus (4000 m d'altitude à
grimper) pour rejoindre l'entrée du parc. Il fait froid ici (ça,
c'est nouveau !) et il pleut (ça, c'est pas nouveau !!!). Nous nous
équipons et c'est parti pour 3 heures de rando. Bon, nous (les
parents) sommes enchantés du lieu malgré les conditions météo
difficiles mais eux (les enfants) trouvent l’environnement vraiment
hostile. Il faut dire que Lylwenn, en voulant traverser un fin
ruisseau, s’est enfoncée jusqu’aux genoux dans la tourbe devenue
sable mouvant avec la pluie. Je l’ai extirpée rapidement voyant à
quelle vitesse elle s’était engluée là-dedans ! Sa première
pensée larmoyante fût pour le conducteur de bus qui n’allait pas
l’accepter au retour !!! Pauvre bichette ! Nous la
rassurons sur le trajet du retour et repartons à l’assaut du
sentier. Heureusement, le soleil revient éblouir les yeux de toute
la famille et donner à l’endroit les notes majestueuses qu’il
mérite ! Nous finirons par atterrir sur la route et attraperons
le premier bus qui passe pour redescendre vers Cuenca ! PS :
Lylwenn a bien pu monter dans le bus aussi ;-)
Nous repartons sur la route à destination de Loja. Cette portion
de route a été décrite comme la partie la plus
difficile d'Equateur par différentes familles que nous avons
contactées. Nous sommes prévenus. Ce qui ne signifie pas que nous
sommes préparés !!!
L'auberge "Anicca" - chaudement recommandée !
Notre ami, William, nous accompagne les premiers
kilomètres puis part en éclaireur. Il faut dire que notre vitesse
de croisière frôle les 4 km/heure dans les montées infernales
(souvent plus de 10 km de montée). Nous prévoyons de nous retrouver
le soir pour dormir dans les villages qui jalonnent les 150 km qui
séparent Cuenca de Loja.
Les 40 premiers km auront raison de notre motivation à
rejoindre William au point de RDV. Nous nous arrêterons en pleine
côte avec l'idée de chercher de l'eau et un endroit où camper.
Nous demandons à remplir nos gourdes à la première maison
rencontrée mais le propriétaire des lieux nous proposera bien plus
en nous laissant disposer d'une grande pièce attenante à la maison
(avec sapin et crêche SVP) ! Nous dormirons donc au chaud cette nuit
!
Le lendemain, nous repartons à l'assaut de la
côte (note pour plus tard : éviter à tout prix de s'arrêter
dormir dans une côte interminable car elle est toujours là le
lendemain!). Nous rejoindrons finalement après plusieurs heures de
pédalage l'endroit où William a dormi. Vraiment inatteignable pour
nous ! Mais aujourd'hui est un autre jour et nous avons bien
l'intention de rattraper le "bougre" de Colombien ! Qu'à
cela ne tienne, malgré un mal de jambe grandissant, le souffle court
et la gorge sèche, nous effectuerons les 70 km qui nous séparent de
notre ami, épuisés mais fiers d'avoir accompli l'impossible. Les
lieux sont justes spectaculaires et la lueur du couché de soleil
aidant, nous nous délectons des hautes
montagnes, pourtant maudites une grande partie de la journée.
Une copine croisée sur la route (mais toute raplapla, ouf !)
Une bonne nuit de sommeil devant suffire à nous
remettre en selle le cœur léger, c'est surtout le faible kilométrage (36 km !) nous séparant de notre prochaine destination
qui nous rend si ... naïfs ! Les côtes sont toujours plus
interminables, les descentes jamais assez longues et les courbatures
toujours aussi présentes ... La montagne aura raison de nous
quelques km avant d'atteindre Saraguro. Je ne ferai plus un mètre de
plus. Nous finirons l'étape en camionnette !
On se croirait presque dans les Alpes dans notre hôtel d'Ona !
DEVANT
DERRIERE
Une journée de repos s'impose et Saraguro se
prête pleinement à la détente. Nous
retrouvons les costumes traditionnels des Quechuas et le marché
hebdomadaire. Nous faisons la connaissance de Lenita et de son fils
Kevin, chez qui William est logé. Elle nous emmènera découvrir les
villages de montagne perchés sur les hauteurs de Saraguro. Là-bas,
pas de bus, les locaux, pour les plus chanceux, se déplacent à moto
ou à cheval mais nous verrons de nombreuses personnes marcher. Vu
les dénivelés, autant vous dire que les gens d'ici doivent avoir
une santé de fer. Nous nous arrêterons dans une petite maison en
terre, habitée par un couple d'indiens d'un âge antédiluvien, aux
traits marqués et vêtus du costume traditionnel. Ils préparent et
vendent une boisson alcoolisée fabriquée à partir d'une plante
vivace (dont j'ai oublié le nom) qui s'appelle Téquila ! Bon, je
l'avoue, pour ma part, je n'ai pas aimé le liquide contenu
dans une grande jarre servi dans
des coupelles en terre cuite, le mot "téquila' ayant anéanti
toute motivation à déguster le breuvage. Greg, bravement, finira sa
bolée et la mienne !
La lettre pour le Père Noël
Et hop, c'est dans la boîte !
Laine du mouton prête à filer !
Fête religieuse au village
Kevin, le fils de Lenita !
Notre journée de repos nous a redonné l'énergie
laissée dans les pentes ! Nous repartons sous le soleil pour une
courte étape (22 km) avant de décider de poursuivre 15 km
supplémentaires compte-tenu de notre état de forme ! Pas mal les
Kuntz, on s'endurcit !
Cool raoul, le Fanch en pleine lecture !
Promotion pour le made in Ecuador rencontrée partout !
Ce soir, c'est au Padre de la paroisse de
Santiago que nous nous adresserons pour trouver un endroit où
dormir. Ce dernier nous accueillera tout simplement et gentiment et
nous ouvrira les portes du bâtiment annexe du presbytère avec
cuisine et toilettes ! Il aura fallu attendre 38 ans pour que je
pousse les portes de la salle de catéchisme !!! Notre
arrivée dans le village ne passe pas inaperçue, une petite foule
s'est rassemblée devant le presbytère et nous pose plein de
questions ! L'accueil est chaleureux et les femmes du village nous
serrent dans leurs bras en nous disant à demain !
Grâce à l'étape prolongée d'hier, nous atteindrons
Loja aujourd'hui et retrouverons avec plaisir notre colombien
préféré ! En chemin, nous croisons notre premier cyclo, en sens
inverse ! L'homme est suédois, il pousse son vélo dans la montée
(nous sommes contents de voyager dans ce sens-là) et après
réflexion nous lui attribuons plus de 70 ans ! Balaise le gars ! Il
était à Loja avec William et ne semble donc pas surpris de nous
croiser. C'est un vrai baroudeur, nous sommes bluffés et considérons
notre avenir de cyclo d'un œil nouveau !
Enfin se profile la ville de Loja en fond de vallée !
Nous y retrouvons avec grand plaisir notre ami William qui, comme à
son habitude, nous a dégoté un petit hôtel pas cher et confortable
! Nous nous reposons 2 jours ici avant de repartir à la découverte
du Parc national Podocarpus mais ça c'est une autre histoire !
Cultures en pente !
Heu, elle est où la route là ?
ah ben oui, la route est tombée un peu plus bas !
Hé hé ! |
Magnifiques les loulous! Tres belles photos. Et vous avez l'air tellement bien. J'admire votre parenthèse !
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