dimanche 17 décembre 2017

De Cuenca la Belle à Loja la Rousse !

Mercredi 6 décembre 

Nous profitons de quelques jours de repos à Cuenca, ville bucolique, avec un charme fou ! Nous déambulons dans les rues du centre historique avec les yeux grands ouverts ! C'est magnifique, mais on vous laisse découvrir :

Vu sur la route !























On nous a conseillé d'aller visiter le parc national Cajas, au nord est de Cuenca. Nous partons donc en bus (4000 m d'altitude à grimper) pour rejoindre l'entrée du parc. Il fait froid ici (ça, c'est nouveau !) et il pleut (ça, c'est pas nouveau !!!). Nous nous équipons et c'est parti pour 3 heures de rando. Bon, nous (les parents) sommes enchantés du lieu malgré les conditions météo difficiles mais eux (les enfants) trouvent l’environnement vraiment hostile. Il faut dire que Lylwenn, en voulant traverser un fin ruisseau, s’est enfoncée jusqu’aux genoux dans la tourbe devenue sable mouvant avec la pluie. Je l’ai extirpée rapidement voyant à quelle vitesse elle s’était engluée là-dedans ! Sa première pensée larmoyante fût pour le conducteur de bus qui n’allait pas l’accepter au retour !!! Pauvre bichette ! Nous la rassurons sur le trajet du retour et repartons à l’assaut du sentier. Heureusement, le soleil revient éblouir les yeux de toute la famille et donner à l’endroit les notes majestueuses qu’il mérite ! Nous finirons par atterrir sur la route et attraperons le premier bus qui passe pour redescendre vers Cuenca ! PS : Lylwenn a bien pu monter dans le bus aussi ;-)
















Nous repartons sur la route à destination de Loja. Cette portion de route a été décrite comme la partie la plus difficile d'Equateur par différentes familles que nous avons contactées. Nous sommes prévenus. Ce qui ne signifie pas que nous sommes préparés !!! 
L'auberge "Anicca" - chaudement recommandée !


Notre ami, William, nous accompagne les premiers kilomètres puis part en éclaireur. Il faut dire que notre vitesse de croisière frôle les 4 km/heure dans les montées infernales (souvent plus de 10 km de montée). Nous prévoyons de nous retrouver le soir pour dormir dans les villages qui jalonnent les 150 km qui séparent Cuenca de Loja.


Les 40 premiers km auront raison de notre motivation à rejoindre William au point de RDV. Nous nous arrêterons en pleine côte avec l'idée de chercher de l'eau et un endroit où camper. Nous demandons à remplir nos gourdes à la première maison rencontrée mais le propriétaire des lieux nous proposera bien plus en nous laissant disposer d'une grande pièce attenante à la maison (avec sapin et crêche SVP) ! Nous dormirons donc au chaud cette nuit !




Le lendemain, nous repartons à l'assaut de la côte (note pour plus tard : éviter à tout prix de s'arrêter dormir dans une côte interminable car elle est toujours là le lendemain!). Nous rejoindrons finalement après plusieurs heures de pédalage l'endroit où William a dormi. Vraiment inatteignable pour nous ! Mais aujourd'hui est un autre jour et nous avons bien l'intention de rattraper le "bougre" de Colombien ! Qu'à cela ne tienne, malgré un mal de jambe grandissant, le souffle court et la gorge sèche, nous effectuerons les 70 km qui nous séparent de notre ami, épuisés mais fiers d'avoir accompli l'impossible. Les lieux sont justes spectaculaires et la lueur du couché de soleil aidant, nous nous délectons des hautes montagnes, pourtant maudites une grande partie de la journée.













Une copine croisée sur la route (mais toute raplapla, ouf !)





Une bonne nuit de sommeil devant suffire à nous remettre en selle le cœur léger, c'est surtout le faible kilométrage (36 km !) nous séparant de notre prochaine destination qui nous rend si ... naïfs ! Les côtes sont toujours plus interminables, les descentes jamais assez longues et les courbatures toujours aussi présentes ... La montagne aura raison de nous quelques km avant d'atteindre Saraguro. Je ne ferai plus un mètre de plus. Nous finirons l'étape en camionnette !

On se croirait presque dans les Alpes dans notre hôtel d'Ona !





DEVANT
DERRIERE





Une journée de repos s'impose et Saraguro se prête pleinement à la détente. Nous retrouvons les costumes traditionnels des Quechuas et le marché hebdomadaire. Nous faisons la connaissance de Lenita et de son fils Kevin, chez qui William est logé. Elle nous emmènera découvrir les villages de montagne perchés sur les hauteurs de Saraguro. Là-bas, pas de bus, les locaux, pour les plus chanceux, se déplacent à moto ou à cheval mais nous verrons de nombreuses personnes marcher. Vu les dénivelés, autant vous dire que les gens d'ici doivent avoir une santé de fer. Nous nous arrêterons dans une petite maison en terre, habitée par un couple d'indiens d'un âge antédiluvien, aux traits marqués et vêtus du costume traditionnel. Ils préparent et vendent une boisson alcoolisée fabriquée à partir d'une plante vivace (dont j'ai oublié le nom) qui s'appelle Téquila ! Bon, je l'avoue, pour ma part, je n'ai pas aimé le liquide contenu dans une grande jarre servi dans des coupelles en terre cuite, le mot "téquila' ayant anéanti toute motivation à déguster le breuvage. Greg, bravement, finira sa bolée et la mienne !









La lettre pour le Père Noël 

Et hop, c'est dans la boîte !


Laine du mouton prête à filer !


Fête religieuse au village

Kevin, le fils de Lenita !

Notre journée de repos nous a redonné l'énergie laissée dans les pentes ! Nous repartons sous le soleil pour une courte étape (22 km) avant de décider de poursuivre 15 km supplémentaires compte-tenu de notre état de forme ! Pas mal les Kuntz, on s'endurcit !
Cool raoul, le Fanch en pleine lecture !
Promotion pour le made in Ecuador rencontrée partout !

Ce soir, c'est au Padre de la paroisse de Santiago que nous nous adresserons pour trouver un endroit où dormir. Ce dernier nous accueillera tout simplement et gentiment et nous ouvrira les portes du bâtiment annexe du presbytère avec cuisine et toilettes ! Il aura fallu attendre 38 ans pour que je pousse les portes de la salle de catéchisme !!! Notre arrivée dans le village ne passe pas inaperçue, une petite foule s'est rassemblée devant le presbytère et nous pose plein de questions ! L'accueil est chaleureux et les femmes du village nous serrent dans leurs bras en nous disant à demain !









Grâce à l'étape prolongée d'hier, nous atteindrons Loja aujourd'hui et retrouverons avec plaisir notre colombien préféré ! En chemin, nous croisons notre premier cyclo, en sens inverse ! L'homme est suédois, il pousse son vélo dans la montée (nous sommes contents de voyager dans ce sens-là) et après réflexion nous lui attribuons plus de 70 ans ! Balaise le gars ! Il était à Loja avec William et ne semble donc pas surpris de nous croiser. C'est un vrai baroudeur, nous sommes bluffés et considérons notre avenir de cyclo d'un œil nouveau !

Enfin se profile la ville de Loja en fond de vallée ! Nous y retrouvons avec grand plaisir notre ami William qui, comme à son habitude, nous a dégoté un petit hôtel pas cher et confortable ! Nous nous reposons 2 jours ici avant de repartir à la découverte du Parc national Podocarpus mais ça c'est une autre histoire !
Cultures en pente !

Heu, elle est où la route là ?
ah ben oui, la route est tombée un peu plus bas !

Hé hé !











1 commentaire:

  1. Magnifiques les loulous! Tres belles photos. Et vous avez l'air tellement bien. J'admire votre parenthèse !

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