mardi 6 mars 2018

ALLER prolos – RETOUR gringos

Mercredi 28 février 2108

Avis aux futurs visiteurs (ceux qui l'ont déjà visité s'y retrouveront peut-être... ou pas !)

Nous nous sommes plusieurs fois posés la question :"allons-nous oui ou non visiter le Machu Picchu ?". Il reste un incontournable des circuits du Pérou et nous sentons bien que faire l'impasse sur cette visite provoquerait l'incompréhension de tous les touristes croisés au détour de Cusco. Pourtant, nous nous interrogeons : "en vaut-il réellement la peine ?"

Finalement nous céderons un peu à reculons à cette image d’Épinal. Alors Machu Picchu nous voilà même si pour arriver jusqu'à toi, il nous aura fallu du temps, du courage, du self control ... et du pognon. Mais commençons par le commencement.

Après renseignements pris, le Machu Picchu reste une place difficilement accessible dont la durée du trajet s'allonge inversement au budget qu'on y consacre. Vous aurez donc compris que nous avons choisi l'option la plus longue et la moins confortable. Traduction : départ de Cusco à 7h en minibus, tour de la ville de plus d'une heure pour ramasser tous les touristes qui ont choisi (ou le choix s'est imposé à eux !) cette option. Enfin le collectivo est plein et nous pouvons quitter la ville. Au programme 6 heures de transport pour accéder au site Hydoelectrica, point de départ d'une marche à pied de 3 heures qui nous amènera au final à Aguas Calientes en fin de journée. C'est de là que nous partirons pour rejoindre le graal. Beau programme mais c'était sans compter sur notre charmant chauffeur qui, probablement refoulé d'une carrière prometteuse de pilote de formule 1, compense sa frustration en jouant les "Alain Prost" de la sierra.


Autant vous le dire tout de suite, le trajet s'est révélé un véritable enfer car notre as du volant ne nous a épargné aucun virage, qui pourtant représentent une quantité non négligeable de notre parcours. Au final, notre Fanchou aura résisté le plus possible mais la conduite impossible d'Alain aura raison de son estomac. Il ne sera d'ailleurs pas le seul dans le mini-van.

C'est déjà l'heure de la pause déjeuner. Alain nous prévient, nous avons 20 min. En routards bien avisés, nous avions prévu notre casse-croûte et mangé à proximité du bus. Quand il faut repartir, 2 personnes manquent à l'appel. Alain est dans les starting blocks, pas question de les attendre, elles n'auront qu'à prendre un taxi. Nous protestons vivement. Ouf enfin, elles arrivent ! Mais les précieuses minutes perdues ont rendu notre Alain un tantinet hystérique, il sort du village comme un fou malgré nos protestations. Jusqu'à présent la route, bien que sinueuse, ne présentait pas de réel danger, il en va tout autrement des 40 derniers km sur piste caillouteuse avec en contrebas (et à pic sinon c'est pas drôle) le rio tumultueux qui nous fait de l’œil. Et pendant ce temps, Alain n'a pas du tout modifié son style de conduite. Je pense avoir contracté jusqu'au plus infime de mes muscles.



ENFIN, nous arrivons totalement harassés au point de départ de notre randonnée ... comme plusieurs centaines de touristes ! Bon, ben au moins, on ne se sent pas seul ! Nous devons suivre durant 12 km la voie ferrée qui nous amènera au pied du Macu Picchu. Nous attaquons donc vaillamment la piste. Les loulous nous impressionnent car ils marchent. Ils finiront par râler mais ils marchent. En plus, la pluie s'invite et nous voilà bientôt trempés jusqu'aux os. Rappelez-moi pourquoi il faut absolument visiter le Machu Picchu ??? 













ENFIN, nous apercevons Aguas Calientes, la nuit est presque là et il nous faut encore trouver un hôtel pour passer la nuit. Et bien, la bonne nouvelle c'est que la seule chose qui ne coûtera pas un bras dans cette aventure c'est l'hôtel - Hostal The Gabriel ! Super et pas cher, impensable mais bienvenu ! Notre longue marche nous aura tous fait cogiter sur le retour. Pour ma part, aucune hésitation, je ne repars pas en mini-bus pour Cusco, trop dangereux, trop long, trop tout. Nous achetons donc un billet de train pour revenir demain de notre visite, billet qui nous soulagera tout de même d'un aller Rennes-Marseille le 15 août pour une centaine de km effectués. Mais le Machu Picchu reste l'emblème de tous les records puisque pour y accéder demain matin, 2 possibilités s'offrent à nous : la moins chère mais forcément la plus fatigante consiste à grimper les milliers de marches qui amènent à l'entrée du site après 2 heures de marche forcée ou l'option la plus confortable mais forcément la plus chère consiste à se délester d'une somme astronomique pour accéder facilement à l'entrée. Cet aller-retour a la réputation d' être le plus cher de toute l'Amérique du sud, il ne représente pourtant que quelques km au final. Après la journée d'hier, nous n'hésitons pas une seconde, ce sera le bus.


Il est 5h, nous nous levons. Déjà la queue se profile à l'arrêt de bus. Mais l'organisation est bien rodée, les passagers embarquent rapidement et nous voilà partis. Nous qui avions craint une piste identique à celle d'hier sommes rassurés. La piste est sécuritaire tout comme notre chauffeur de bus ! Nous croiserons de courageux marcheurs gravissant les milliers de marches. Ce matin, il bruine, nous ne les envions pas. Chapeau bas !



 
Dorénavant le Machu Picchu ne s'apprivoise plus seul, l'entrée du site est conditionnée à l'accompagnement d'un dompteur, Miguel notre guide. Ok, guys, vamos ! Ca y est on entre. Et bientôt la question que vous devez avoir tous sur les lèvres c'est "Et alors est-ce que ça en vaut la peine ?" Et là de vous répondre : "Oui, mille fois oui !". Le site est juste spectaculaire, grandiose, magique, mystérieux... immanquable malgré la fine pluie et la brume qui rendent l'atmosphère presque mystique, malgré le tourisme de masse qui se presse à ses portes (et pourtant nous sommes en basse saison), malgré le prix exorbitant, malgré tout OUI le Machu Picchu est un joyau, un site unique, un incontournable. Nous y passerons les 6 heures autorisées sans les voir passées et rejoindrons Aguas calientes avec des images incas plein la tête.
















 La croix du nord, on a vérifié, elle indique bien le nord ;-)

 Les poignées pour déplacer les blocs n'ont pas été polies !





 Tout l'entretien se fait manuellement.


 Zoé et ses épinards !!!

















 On peut voir la tête du condor (en bas, au milieu) prolongée par ses ailes déployées (formées par les 2 blocs rocheux en toile de fond). Vous le voyez ?





Déjà, il faut repartir mais c'est aussi une fête, surtout pour les loulous. Nous grimpons joyeusement dans notre wagon et nous installons confortablement. Reste à savourer le voyage de retour si différent de l'aller.










Alors avis à ceux qui hésiteraient encore ! En route !

PS : il y a d'autres vidéos sur les pages des loulous !

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