Nazca – 05/02/2018
Chimbote
est un gros port de pêche, qui borde l'océan. Partout des
spécialités à base de fruits de mer ou de poissons. Après tous
nos "poulet-riz" avalés dans la sierra, c'est avec délice
que nous goûtons à tous ces nouveaux plats.
Nous
profitons de cette pause océanique pour faire le point sur notre
parcours. Nous sommes maintenant depuis près d'un mois au Pérou
mais nous n'avons que très peu avancé dans la sierra. Vu l'étendue
gigantesque que représente le Pérou, nous prenons la décision de
faire un grand saut en bus. En plus, nous avions promis aux enfants
de nous arrêter quelques temps au bord de la mer, nous choisissons
de passer Lima et de descendre beaucoup plus au sud dans le secteur
de la réserve nationale de Paracas. Cela représente plus de 1100 km
et 14 h de bus avec une nuit express à Lima.
C'est
reparti pour un jeu de tétris pour faire entrer nos vélos dans le bus
mais nous avons choisi la rolls des bus avec d'immenses soutes. Nos
vélos rentrent sans problème et nous embarquons dans le bus à deux
étages avec hôtesse SVP !!!
Nous
traversons d'immenses étendues désertiques, le paysage est
somptueux avec le coucher de soleil qui se profile. Déjà la nuit
est tombée et nous arrivons après de nombreux kilomètres dans le
secteur touristique de Lima. Il est déjà tard, nous rééquipons
les vélos et partons à la recherche d'un hôtel. Ouf, pas besoin
d'effectuer trop de kilomètre en pleine nuit.
Notre
nuit est courte, réveil à 5h pour retourner à la station de bus.
Rebelote pour les vélos et zou, on embarque. Après Lima, c'est de
nouveau un paysage désertique qui s'offre à nous avec toujours en
toile de fond l'océan. Encore quelques heures de bus à notre
compteur et nous débarquons à Paracas. Petite ville balnéaire
ultra-touristique et fréquentée.
La
descente des vélos est plus que chaotique et nous constatons une
fois de plus de la casse, certes mineures, mais les transports par
bus vont finir pour nous coûter très cher au retour pour remettre à
neuf nos montures.
Nous
sommes dans le Saint-Trop' péruvien, nous n'avions pas encore vu
d'hôtels 5 étoiles, c'est chose faite. Paracas se trouve en fond de
baie avec, de face l'océan pacifique et de dos un désert de dunes !
Au programme, plage (la mer nous a drôlement manqué !), visite de
la réserve nationale et farniente ! Le plus dur, c'est de trouver un
hôtel pas cher. Nous les avons tous visités et c'est finalement
chez Maria que nous poserons nos sacoches, en retrait du front de
mer, loin de l'agitation des tours-opérateurs, restaurants branchés
(et 2x plus chers !) et night-clubs (de toute façon pas pour nous
!).
Pour
visiter la réserve, nous choisissons de nous y rendre en vélo
(petit tour de 22 km) et le dimanche (là, on a pas choisi, on a
carrément plus la notion du temps). Nous avons l'impression d'être
dans le Sahara à la différence près qu'il y a l'océan pas loin !
C'est magique !
Mais
notre ami, Eole, s'invite dans la danse et là, nous luttons pour
avancer à travers les dunes de sable dont les grains nous fouettent
le visage ! Nous atteignons malgré tout les plages repérées et
profitons de la beauté des lieux (avec des milliers d'autres
personnes !!!). La traversée de cette immensité sablonneuse reste
malgré tout un moment magique. Il y a toujours une petite parcelle
de soi qui s'inquiète de se retrouver seule au milieu de cette
environnement hostile pour l'homme !
Pour
notre 2ème jour, nous embarquons pour une visite des îles
Ballestas. Ces dernières abritent de nombreuses espèces dont nos
chouchous les lions de mer mais aussi des manchots (de Humbolt), des
cormorans, des sternes incas ... On en prend plein les yeux même si
nous trouvons que le bateau approche d'un peu trop près des animaux
et que nous ne sommes pas le seul bateau sur la zone, loin s'en
faut...
Nous
faisons la connaissance de Zoé et Charles, voyageurs au long cours
qui arrivent d'Asie où ils ont pédalé 4 mois. Maintenant, ils
descendent de Lima à Buenos Aires, comme nous ! Ils posent aussi
leurs sacoches chez Maria, trop chouette !
Nous
profitons de la plage et de la mer avant de remonter en selle pour
une traversée du désert de presque 200 km. Pour notre dernière
soirée chez Maria, nous allons préparer le repas avec elle pour
déguster des plats locaux. Au menu, Ceviche (une sorte de carpaccio)
et un "Arroz con mariscos", riz au fruits de mer. Zoé et
moi suivons les indications de Maria tout en savourant avec bonheur
ce moment de complicité. Le repas est déliceux et "gargantuesque"
!
Paracas - février 2018
![]() |
Une spéciale dédicace pour notre choucou Liam !!!
|
Zoé et
Charles ont décidé de nous accompagner quelques temps. Nous partons
donc tous les 6 à l'assaut du désert sous une chaleur torride. Nous
passerons au final 5 jours dans cette immensité aride avec des
arrêts dans les quelques villages ou villes qui parsèment le
parcours. Notre bivouac le plus funky revient à la lagune de
Huacachina, une oasis proche d'Ica et ultra-touristique mais au
combien rafraîchissante. Tandis que la palme du bivouac improbable
revient à notre nuit passée dans une exploitation industrielle de
poulets (nombreuses dans le désert) à qui nous avons demandé le
gîte pour ne pas camper sur le bord de la panaméricaine au milieu
de nulle part. Non seulement, ils nous ouvriront leur porte mais ils
nous laisseront également une place dans leur dortoir et nous
offrirons le couvert. Au menu, du poulet ultra-frais (comprendre
"vivant") que le chef préparera devant nous. Plus frais
que ça, c'est pas possible ! Encore une pépite d'or !
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Pas très glamour !
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Oasis de Huacachina - grand camping de luxe - Quel contraste! |
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Bivouac dans une exploitation de poulet ! |
Il fait
une chaleur de dingue sur la route, nous avançons malgré tout
beaucoup plus vite que ces dernières semaines avec une moyenne de 50
km par jour. Nous arrivons dans le secteur mondialement connu des
lignes de Nasca, reconnu au patrimoine mondial de l'humanité. Les
premières lignes et illustrations rencontrées sont situées un peu
avant Nasca, dans le secteur de Palpa, beaucoup moins fréquenté. A
tel point qu'aucune indication ne nous signale l'entrée sur le site.
Nous mettons pied à terre juste à temps pour ne pas rouler sur des
géoglyphes vieux de plus de 2000 ans, gloups !
Les
lignes et géoglyphes de Nasca sont mieux délimités (même si ça
n'a pas empêché un semi-remorque d'y faire demi-tour la semaine
dernière, écrabouillant au passage plusieurs lignes). Nous monterons
dans plusieurs miradors pour observer les quelques figures
accessibles depuis cette hauteur mais pour réellement prendre
conscience de l'ampleur et de la beauté du site, seul un vol en
avion le permet.
L'arrivée
à Nasca est un soulagement pour tout le monde après ces 5 jours à
dégouliner sous un soleil de plomb. Quelques jours de repos sont les
bienvenus et nous permettent de délaisser nos vélos au profit d'un
mini avion de tourisme !
Eh ben
finalement non, Lylwenn et moi, nous passerons notre tour car la
minette ne se sent pas bien depuis hier et ce matin c'est pire. Mais
je laisse Greg en parler !!!
Prochaine
destination : Cuzco, dans 650 km et 20 000 m de dénivelé positif !
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