jeudi 8 février 2018

Désert mais bien rempli !

Nazca – 05/02/2018

Chimbote est un gros port de pêche, qui borde l'océan. Partout des spécialités à base de fruits de mer ou de poissons. Après tous nos "poulet-riz" avalés dans la sierra, c'est avec délice que nous goûtons à tous ces nouveaux plats.

Nous profitons de cette pause océanique pour faire le point sur notre parcours. Nous sommes maintenant depuis près d'un mois au Pérou mais nous n'avons que très peu avancé dans la sierra. Vu l'étendue gigantesque que représente le Pérou, nous prenons la décision de faire un grand saut en bus. En plus, nous avions promis aux enfants de nous arrêter quelques temps au bord de la mer, nous choisissons de passer Lima et de descendre beaucoup plus au sud dans le secteur de la réserve nationale de Paracas. Cela représente plus de 1100 km et 14 h de bus avec une nuit express à Lima.

C'est reparti pour un jeu de tétris pour faire entrer nos vélos dans le bus mais nous avons choisi la rolls des bus avec d'immenses soutes. Nos vélos rentrent sans problème et nous embarquons dans le bus à deux étages avec hôtesse SVP !!!











Nous traversons d'immenses étendues désertiques, le paysage est somptueux avec le coucher de soleil qui se profile. Déjà la nuit est tombée et nous arrivons après de nombreux kilomètres dans le secteur touristique de Lima. Il est déjà tard, nous rééquipons les vélos et partons à la recherche d'un hôtel. Ouf, pas besoin d'effectuer trop de kilomètre en pleine nuit. 






Notre nuit est courte, réveil à 5h pour retourner à la station de bus. Rebelote pour les vélos et zou, on embarque. Après Lima, c'est de nouveau un paysage désertique qui s'offre à nous avec toujours en toile de fond l'océan. Encore quelques heures de bus à notre compteur et nous débarquons à Paracas. Petite ville balnéaire ultra-touristique et fréquentée.






La descente des vélos est plus que chaotique et nous constatons une fois de plus de la casse, certes mineures, mais les transports par bus vont finir pour nous coûter très cher au retour pour remettre à neuf nos montures.

Nous sommes dans le Saint-Trop' péruvien, nous n'avions pas encore vu d'hôtels 5 étoiles, c'est chose faite. Paracas se trouve en fond de baie avec, de face l'océan pacifique et de dos un désert de dunes ! Au programme, plage (la mer nous a drôlement manqué !), visite de la réserve nationale et farniente ! Le plus dur, c'est de trouver un hôtel pas cher. Nous les avons tous visités et c'est finalement chez Maria que nous poserons nos sacoches, en retrait du front de mer, loin de l'agitation des tours-opérateurs, restaurants branchés (et 2x plus chers !) et night-clubs (de toute façon pas pour nous !).

 
 
Pour visiter la réserve, nous choisissons de nous y rendre en vélo (petit tour de 22 km) et le dimanche (là, on a pas choisi, on a carrément plus la notion du temps). Nous avons l'impression d'être dans le Sahara à la différence près qu'il y a l'océan pas loin ! C'est magique !

Mais notre ami, Eole, s'invite dans la danse et là, nous luttons pour avancer à travers les dunes de sable dont les grains nous fouettent le visage ! Nous atteignons malgré tout les plages repérées et profitons de la beauté des lieux (avec des milliers d'autres personnes !!!). La traversée de cette immensité sablonneuse reste malgré tout un moment magique. Il y a toujours une petite parcelle de soi qui s'inquiète de se retrouver seule au milieu de cette environnement hostile pour l'homme !




















Pour notre 2ème jour, nous embarquons pour une visite des îles Ballestas. Ces dernières abritent de nombreuses espèces dont nos chouchous les lions de mer mais aussi des manchots (de Humbolt), des cormorans, des sternes incas ... On en prend plein les yeux même si nous trouvons que le bateau approche d'un peu trop près des animaux et que nous ne sommes pas le seul bateau sur la zone, loin s'en faut...
















Nous faisons la connaissance de Zoé et Charles, voyageurs au long cours qui arrivent d'Asie où ils ont pédalé 4 mois. Maintenant, ils descendent de Lima à Buenos Aires, comme nous ! Ils posent aussi leurs sacoches chez Maria, trop chouette !


Nous profitons de la plage et de la mer avant de remonter en selle pour une traversée du désert de presque 200 km. Pour notre dernière soirée chez Maria, nous allons préparer le repas avec elle pour déguster des plats locaux. Au menu, Ceviche (une sorte de carpaccio) et un "Arroz con mariscos", riz au fruits de mer. Zoé et moi suivons les indications de Maria tout en savourant avec bonheur ce moment de complicité. Le repas est déliceux et "gargantuesque" !
 


Paracas - février 2018



















 Une spéciale dédicace pour notre choucou Liam !!!





Zoé et Charles ont décidé de nous accompagner quelques temps. Nous partons donc tous les 6 à l'assaut du désert sous une chaleur torride. Nous passerons au final 5 jours dans cette immensité aride avec des arrêts dans les quelques villages ou villes qui parsèment le parcours. Notre bivouac le plus funky revient à la lagune de Huacachina, une oasis proche d'Ica et ultra-touristique mais au combien rafraîchissante. Tandis que la palme du bivouac improbable revient à notre nuit passée dans une exploitation industrielle de poulets (nombreuses dans le désert) à qui nous avons demandé le gîte pour ne pas camper sur le bord de la panaméricaine au milieu de nulle part. Non seulement, ils nous ouvriront leur porte mais ils nous laisseront également une place dans leur dortoir et nous offrirons le couvert. Au menu, du poulet ultra-frais (comprendre "vivant") que le chef préparera devant nous. Plus frais que ça, c'est pas possible ! Encore une pépite d'or !









 Pas très glamour !






Oasis de Huacachina - grand camping de luxe - Quel  contraste!

 







Bivouac dans une exploitation de poulet !





Il fait une chaleur de dingue sur la route, nous avançons malgré tout beaucoup plus vite que ces dernières semaines avec une moyenne de 50 km par jour. Nous arrivons dans le secteur mondialement connu des lignes de Nasca, reconnu au patrimoine mondial de l'humanité. Les premières lignes et illustrations rencontrées sont situées un peu avant Nasca, dans le secteur de Palpa, beaucoup moins fréquenté. A tel point qu'aucune indication ne nous signale l'entrée sur le site. Nous mettons pied à terre juste à temps pour ne pas rouler sur des géoglyphes vieux de plus de 2000 ans, gloups !








Les lignes et géoglyphes de Nasca sont mieux délimités (même si ça n'a pas empêché un semi-remorque d'y faire demi-tour la semaine dernière, écrabouillant au passage plusieurs lignes). Nous monterons dans plusieurs miradors pour observer les quelques figures accessibles depuis cette hauteur mais pour réellement prendre conscience de l'ampleur et de la beauté du site, seul un vol en avion le permet. 

















L'arrivée à Nasca est un soulagement pour tout le monde après ces 5 jours à dégouliner sous un soleil de plomb. Quelques jours de repos sont les bienvenus et nous permettent de délaisser nos vélos au profit d'un mini avion de tourisme ! 





Eh ben finalement non, Lylwenn et moi, nous passerons notre tour car la minette ne se sent pas bien depuis hier et ce matin c'est pire. Mais je laisse Greg en parler !!!


Prochaine destination : Cuzco, dans 650 km et 20 000 m de dénivelé positif !



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